c'est fini* . . Il faisait doux. Sur la
c'est fini*
.
.
Il faisait doux. Sur la route.
Paysages défilant et musique en stéréo.
Hier j’ai quitté Bruxelles.
La tête dans les cartons, tout s’est terminé. Au revoir, à bientôt, venez quand
vous voulez à bordeaux, oui, on s’email, pas du verbe émailler, mais du verbe e
mail... un peu plus internetique comme signification. Il y a les verres qui s’entrechoquent,
les embrassades qui se succèdent. Puis le silence de l’appartement vide de colocataires
partis sans même faire leur part de vaisselle...ils sont restés fidèles à eux mêmes
jusqu’ au bout. J’aurais appris qu’il est des choses contre lesquelles on ne
peut lutter...les alsaciens et la vaisselle (et le ménage en général pour être
exacte) en fait partie ! (je vais me faire tuer)
J’ai mis la musique. encore.
Terminé d’empaqueter mes affaires. 3h du
mat. fenêtre ouverte. Je reste là, assise en tailleur, à observer la façade d’en
face. Il n’y aura pas de bilan. pas envie. Je sais que je serai négative. Je suis
toujours négative. Pas envie d’etre négative. Pas envie de mentir. Et si je ne
veux pas mentir, alors je serai négative. Donc, je ne dirai rien. Parce qu’il y
a eu du beau aussi. Des rencontres incroyables, des liens tissés au hasard des
évènements. Je crois qu’on aime un lieu par les gens qu’il nous fait découvrir.
C’est étrange. J’aurais vécu à Bruxelles, comme j’aurai vécu n’ importe où
ailleurs. Aux yeux curieux des premiers mois succèdent toujours ce sentiment d’appartenir
à la ville, de ne plus être touriste... alors peu à peu j’ai moins fouillé. Je ne
la connais pas. Je suis restée à coté d’elle. J’aurais pu... tant de choses,
mais je n’ai pas. Le temps s’est suspendu et m’a fait des grimaces. Je l’ai suivi
comme une marionnette, il allait tellement vite, que je n’ai pas... tant pis. « Ne
te retourne pas. Le reste t’attend là bas. Tu auras d’autres chances à saisir,
peut être qu’un jour tu les attraperas vraiment. »... peut être pas. Mais je
suis ronchon, je le sais. Faut pas s’en faire pour si peu !
La voiture.
Quelle coquine, elle ne voulait pas partir. Tu as pleuré,
enfin moi, j’ai pleuré. J’avais besoin de revoir mes paysages, d’entendre d’autres
mélodies. Finalement, j’ai du lui faire de la peine à ma voiture... elle m’a
laissé conduire après mille caprices. Et je suis rentrée. 10 heures. Autoroute.
10h. Assise. C’était beau. J’ai laissé Bruxelles. Ca fait du bien et ça fait
triste. Ça fait toujours ça...j'aime
Dans quelques heures à nouveau, je retraverserai la france. D’ouest en est
cette fois ci. La montagne et le géant blanc m’attendent. Je ne sais pas comment
seront mes apparitions ici... j’essaierai de ne pas baisser les rideaux, de ne
pas envoyer valser un ptit rien qui m’a beaucoup apporté... j’essaierai d’en prendre
soin, mais je ne promets rien...
juste envie de dire à très vite